Bonjour,
le printemps est arrivé, depuis quelques jours (pas forcément évident, à regarder par la fenêtre, mais le calendrier est irréfutable) et, déjà, cent fleurs s’épanouissent, comme disait le camarade Mao.
Je vous propose un bouquet d’annonces, un peu disparate mais néanmoins séduisant, en espérant que vous y trouverez votre bonheur. Il n’a pas l’ambition de l’exhaustivité, seulement celle de la diversité.
Je commence par la plus urgente. Dans trois jours, les 28 et 29 mars prochains, les doctorant.e.s. de l’Ecole doctorale MAGIIE de la Sorbonne-Nouvelle proposent un séminaire de deux jours sur « le parcours du doctorant » à la Maison de la Recherche de la Sorbonne-Nouvelle, 4 rue des Irlandais dans le 5e arrondissement de Paris. Ce parcours du doctorant prenant parfois l’allure d’un parcours du combattant, il est sans doute bon (et réconfortant) que les premiers et premières concerné.e.s. fassent part aux aspirant.e.s. doctorant.e.s. de leur expérience, de leurs doutes et difficultés mais aussi de leur bonheur à réfléchir, lire et écrire sur un sujet qui leur tient à coeur. Voici le programme de ces journées :
Deux autres initiatives étudiantes sont à signaler. D’abord, la création, en février, au sein du master de Géopolitique de l’art et de la culture que je codirige à la Sorbonne-Nouvelle, d’une association nommée Sphère Culture. Selon ses responsables, son but est de favoriser les relations entre étudiantes et étudiants du master, entre les promos de première et deuxième année et de favoriser la création d’un réseau professionnel, à travers les évènements organisés et le réseau alumni.
Sphère Culture organisera principalement des cycles de rencontres et des ateliers thématiques, ainsi que des évènements culturels (sorties muséales, pièces de théâtre, etc), associés à une forte présence sur les réseaux sociaux, dans le but de relayer les recommandations culturelles de chacun.e et de faire lien.
Parmi les premières opérations de Sphère Culture, les reco’culturelles : des posts Instagram dans lesquels les étudiant.e.s. peuvent parler de leurs coups de coeur culturels (expo, festival, pièce, film, lecture, podcast) et les partager avec les autres.
Vous pouvez suivre les activités de l’association sur Instagram (@sphere.culture) et Linkedin (Sphère Culture). Bravo et longue vie à cette association qui rendra le master de Géopolitique de l’art et de la culture de la Sorbonne-Nouvelle encore plus attractif!
Ensuite, une journée d’étude organisée le 4 avril prochain par d’autres étudiant.e.s. du département de Médiation culturelle de l’USN, mais cette fois du master Musées et nouveaux médias. Sur le thème « Virtuels ou vertueux? Les musées face au numérique », les mastérant.e.s célébreront à l’Orangerie du musée Carnavalet, dans le 3e arrondissement de Paris, le dixième anniversaire de la création du master en échangeant avec des experts du domaine sur les enjeux de l’inclusion, de la profession muséale, et de l’IA, à l’ère du numérique.
L’inscription gratuite se fait via ce lien :
https://my.weezevent.com/virtuels-ou-vertueux-les-musees-face-au-numerique
La veille, le jeudi 3 avril donc, le mouvement Stand Up For Science organise une deuxième journée de mobilisation nationale, construite localement, et ouverte à toutes celles et ceux qui défendent les sciences, la liberté académique, le rôle de l’université et de la recherche dans la société.
Stand Up For Science s’est construit en France en solidarité avec les scientifiques (au sens le plus large du terme) aux États-Unis, en Argentine et partout où la liberté académique est menacée. Depuis, le mouvement s’est élargi. Une tribune, qui sert de manifeste, est parue dans le journal Libération :
https://www.liberation.fr/idees-et-debats/stand-up-for-science-et-apres-20250320_PAEXRBEBOFHK5FRZLAGXCUFUIM/
Elle s’appuie sur un constat simple : face aux crises démocratique, économique, sanitaire, climatique et environnementale, produire, transmettre et préserver les savoirs est une nécessité. Cela n’est possible que si les savoirs sont pensés et défendus comme un bien commun. Vous pouvez signer mais aussi diffuser largement autour de vous cette tribune— elle est ouverte à toutes les citoyennes et tous les citoyens :
https://standupforscience.fr/tribune/
Le mouvement Stand Up For Science propose une journée d’action plurielle, selon des modalités à inventer de manière adaptée aux contextes locaux, aux moyens disponibles et aux formes d’engagement possibles. Il invite toutes celles et ceux qui participent à faire vivre les savoirs à s’emparer de la journée du 3 avril : lieux d’enseignement et de recherche, associations, collectifs étudiants, établissements scolaires, bibliothèques, centres culturels et sociaux, syndicats, médias, citoyennes et citoyens. Il invite les établissements de recherche et d’enseignement supérieur, qui ont annoncé leur soutien à Stand Up For Science ou souhaiteraient le faire, à la banalisation de la journée du 3 avril, la participation active de tous les personnels, et la mobilisation des étudiantes et des étudiants (conférences, médiation scientifique, manifestations, performances, etc.). Pour rappel, la banalisation peut être demandée auprès des présidences des universités, de leurs conseils d’administration, des directions des facultés, instituts, ufr ou laboratoires de recherche.
Cette journée doit refléter la diversité des engagements de Stand Up For Science, à travers des initiatives comme :
StandUpForScience, pour rendre visibles les attaques contre les sciences et la liberté académique,
PrintempsDesCampus, pour mobiliser les personnels, étudiantes et étudiants sur les campus,
PrintempsDesSciences, pour investir l’espace public à travers des événements de méditation scientifique et de dialogue avec la société civile,
GetsUpStandUp, pour donner de la visibilité aux engagements multiples du mouvement, à travers des manifestations ou performances pour la démocratie, l’accès aux savoirs, leur diffusion et leur indépendance,
NousSommesLesSciences, pour affirmer notre engagement commun pour des sciences au service de toutes et de tous.
Pour participer à l’organisation locale d’évènements, rejoindre une initiative ou simplement suivre les actualités de la mobilisation, il suffit de rejoindre le mouvement sur http://www.standupforscience.fr.
Pour que ce mouvement décentralisé et pluriel prenne de l’ampleur, il est crucial de réunir rapidement les coordinations locales existantes et d’en faire émerger là où elles manquent: dans chaque ville, chaque établissement voire nationalement autour d’engagements communs. Pour celles et ceux qui souhaitent utiliser des visuels Stand Up For Science, ils sont disponibles ici: https://standupforscience.fr/logos-affiches-flyers/.
Encore deux autres annonces et j’en aurai (provisoirement) fini.
De nouveaux épisodes du podcast Histoires culturelles sont disponibles sur votre plateforme favorite. Histoires culturelles est un podcast qui explore les mondes de la culture, de la fabrique des œuvres aux musées, des objets du quotidien aux imaginaires médiatiques, des avant-gardes aux icônes pop. Une production du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines et du Comité d’histoire du ministère de la Culture, sous la responsabilité d’Anaïs Fléchet.
Pour sa deuxième saison, le podcast Histoires Culturelles s’intéresse aux lieux de la culture. Ateliers d’artistes, maisons d’écrivains, studios d’enregistrement, centres culturels et de formation, scènes officielles ou alternatives, les lieux créent du sens, des pratiques et des sociabilités artistiques. Chercheurs, témoins, conservateurs nous en racontent l’histoire.
Derniers épisodes mis en ligne:
Episode 3 : Les Centres Culturels de Rencontre. L’Institut mémoire de l’édition contemporaine
Episode 4 : Les Centres Culturels de Rencontre. Le domaine de Chaumont-sur-Loire et l’Abbaye royale de Fontevraud
Episode 5 : L’atelier d’artistes. Pratiques et imaginaires de la création, du romantisme à nos jours.
Episode 6 : Un atelier à soi : les femmes-artistes et leurs ateliers
Des épisodes réalisés par Anaïs Fléchet, Laurent Martin et Ivanne Rialland avec l’association Siméa.
Avec la participation de Laurence Brogniez, Chantal Colleu-Dumond, Catherine Gonnard, Goulven Le Brech, Nathalie Léger et Sébastien Tardy et toujours de nombreux documents d’archives.
Voici les liens pour y accéder
AMAZON MUSIC : https://music.amazon.com/podcasts/f1193894-2d34-4697-b906-3a2503566f33/histoires-culturelles
APPLE PODCAST : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/histoires-culturelles/id1697167127
SPOTIFY : https://open.spotify.com/show/0JPFj0LL9bIUyDMtkd7obC
DEEZER : https://www.deezer.com/fr/show/1000092995
Un autre lieu où se conserve et se fabrique la culture, qui aurait pu faire l’objet d’un épisode de ce podcast Histoires culturelles : la Bibliothèque nationale de France. Celle-ci publie chaque année un appel à chercheurs et chercheuses afin de s’associer le concours de jeunes chercheurs et chercheuses pour l’étude et la valorisation de ses collections, en priorité celles inédites, méconnues ou insuffisamment décrites. Le statut de chercheur associé ou de chercheuse associée, attribué pour une durée d’un an à compter du 1er octobre, offre un accueil et un accompagnement dans un département de la BnF, avec un accès facilité aux collections.
L’appel est en ligne depuis début février, et jusqu’au 2 mai : https://bnfaac2025.sciencescall.org/
La BnF accorde également des bourses de recherche sur ses collections, dotées d’une somme allant de 10.000 à 15.000 euros, grâce à la générosité de mécènes et donateurs. Pour l’année 2025-2026, quatre bourses seront attribuées :
une bourse Paul LeClerc-Comité d’histoire de la BnFsur l’histoire de la Bibliothèque et de la constitution de ses collections;
une bourse Mark Pigott pour les humanités numériques ;
une bourse de la Fondation Louis Roederersur l’histoire de la photographie ;
une bourse Alexandre Tzonis et Liane Lefaivresur l’architecture et son environnement.
Je me permets d’attirer votre attention sur la bourse Paul LeClerc-comité d’histoire de la BnF( https://bnfaac2025.sciencescall.org/resource/page/id/4). Depuis 2018, le Comité d’Histoire de la BnF propose une bourse de 15 000 euros visant à soutenir un travail portant sur l’histoire de la BnF et de ses collections. Cette bourse est soutenue depuis 2022 par Monsieur Paul LeClerc. Les candidates et candidats sont libres de proposer leurs propres sujets ou de choisir parmi ceux proposés par la BnF dans le domaine « Histoire de la BnF & de ses collections ». Les sujets peuvent relever de l’histoire administrative, de l’histoire des publics et des usages, de l’architecture, du personnel, des traitements bibliothéconomiques (classification, conservation, numérisation), de l’histoire des représentations sociales, etc. Une attention particulière sera portée aux projets portant sur l’histoire des collections et leurs provenances.
Voilà, j’espère que dans ce bouquet d’annonces printanières, l’une au moins vous intéressera assez pour vous donner le désir d’y aller voir de plus près. N’hésitez pas à me faire part d’autres événements que je pourrai relayer ici.
A bientôt,
LM





