La rentrée, c’est maintenant!

Bonjour à toutes et à tous,

voilà, il fallait bien que ça arrive : la rentrée universitaire est là. Les derniers réfractaires descendent de leur montagne, rentrent de leur campagne, ont remisé pelles et seaux dans le coffre, secoué le sable de leurs lectures de plage. Quand faut y aller, faut y aller.

Quant à moi, cela fait déjà quelques semaines que je suis rentré à Paris et que, ma foi, vaille que vaille, tant bien que mal, doucement mais sûrement… Tout ça.

Ce petit rythme va prendre un coup d’accélérateur la semaine prochaine avec une douzaine de soutenances de mémoire de 2e année de master programmées (de l’art autochtone contemporain comme instrument de réconciliation au Canada à l’émergence des politiques culturelles en Côte-d’Ivoire en passant par, entre autres beaux sujets, les identités migrantes dans le mouvement associatif français) et, jeudi prochain, la réunion de rentrée du master de Géopolitique de l’art et de la culture que je co-dirige avec mon collègue et ami Bruno Nassim Aboudrar (dont je vous recommande, tout copinage mis à part, le récent et excellent Les Dessins de la colère, paru cette année chez Flammarion, sur les réactions émotionnelles face aux images).

Je suis, comme la plupart de mes collègues, très impatient de retrouver les étudiants – et pas seulement, cette fois-ci, derrière nos écrans respectifs, mais « en vrai », dans une salle ou un amphi (quoique à Paris 3 les cours d’amphi se feront encore à distance, selon les dernières consignes reçues de l’université). Il y aura encore des écrans – nos masques – mais les sourires, dessous, seront larges, je n’en doute pas. Ce que nous a vraiment appris cette année (je crois l’avoir déjà écrit sur ce blog, excusez-moi si je radote), c’est que rien ne remplace le rapport direct entre l’enseignant.e et ses étudiant.e.s, cette incarnation du savoir qu’est la présence physique du sachant et cette incarnation du désir de savoir qu’est l’apprenant… Même si, dans le cadre d’un séminaire de master, le sachant et l’apprenant échangent bien souvent leurs rôles!

C’est une année qui s’annonce passionnante et compliquée à la fois. Parce que nous ne savons pas si l’amélioration des conditions sanitaires se confirmera sur l’année et que le risque demeure de nouvelles restrictions si l’épidémie repart à l’université ou ailleurs. Parce que le contexte de la Sorbonne-Nouvelle ajoute un degré d’incertitude, avec le déménagement enfin programmé pour nos nouveaux locaux à l’inter-semestre. A tout le moins, il faut prévoir un peu (beaucoup) de désordre dans l’organisation des enseignements.

Côté enseignements, pas de grands changements de mon côté. Un premier semestre très chargé, avec mon cours de licence sur l’histoire des relations culturelles internationales, mes séminaires de master sur les politiques et les diplomaties culturelles dans le monde et sur l’actualité des censures et la géopolitique de la liberté d’expression… J’ajoute cette année un séminaire sur les politiques culturelles en France dans le parcours de master Médiation et création artistique de mon département de Médiation culturelle.

Je vais pouvoir y utiliser les articles récemment publiés dans Les Années Lang, une histoire des politiques culturelles 1981-1993 que j’ai dirigé avec mes amis et collègues Vincent Martigny et Emmanuel Wallon (La Documentation française, 2021), livre que je présenterai lors d’une table ronde organisée à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire de Blois en octobre prochain (j’en reparlerai dans un prochain post).

2021 sera d’ailleurs une année faste sur le front des publications puisque paraîtra à la fin du mois de septembre le livre sur les Géopolitiques de la culture co-écrit avec mes compères B.N. Aboudrar et F. Mairesse (Armand Colin)…

…ainsi que, en principe en octobre ou novembre chez L’Harmattan, le recueil des actes du colloque sur la diversité ethnoculturelle dans les arts, les médias et le patrimoine.

Cela fait évidemment plaisir de voir aboutir tant de projets qui ont parfois mis beaucoup de temps à se concrétiser. Tous ces livres, souvent écrits ou réalisés en collaboration, se veulent des contributions à la réflexion collective sur les rapports entre culture et politique dans nos sociétés contemporaines, et ce à divers niveaux de réalité et d’observation, dans des jeux d’échelle entre l’individuel et le collectif, le local et le global. D’autres sont à venir dont il n’est pas temps encore de parler…

Je termine par l’annonce du prochain congrès de l’Association pour le développement de l’histoire culturelle que se tiendra le samedi 25 septembre dans les locaux de l’université de Paris 1, sur le campus Condorcet. J’animerai la table-ronde de l’après-midi sur la dématérialisation de la culture. J’en parlerai plus longuement dans un prochain post.

Bonne rentrée, au plaisir de vous lire et de vous revoir bientôt!

Laurent Martin