cours en ligne (3)

Bonjour,

je poste aujourd’hui les éléments de la séance 9 du cours « Histoire culturelle de l’Occident contemporain » qui porte sur sur l’analyse de la crise culturelle dans les années 1970. Vous verrez qu’il y a des liens possibles avec la crise que nous traversons en 2020…

Les deux enregistrements :

La présentation powerpoint :

PrésentationM4MA001 histoire Occt 9

dont je tire ces quelques planches issues de l’album de Gébé, « L’an 01 » (1970-1972), où le dessinateur imagine un monde à l’arrêt… pour mieux le refonder!

J’ajoute ces documents d’accompagnement : les actes de plusieurs conférences internationales organisée par l’Unesco ou le Conseil de l’Europe entre 1970 et 1982…

Venise 1970

Helsinki 1972

Mexico 1982

… et un article de Geir Vestheim datant de 2019 sur le regard porté par l’Unesco sur les politiques culturelles entre 1966 et 1972 :

UNESCO cultural policies 1966-1972

Bonne lecture, bonne écoute!

LM

Cours en ligne (2)

Bonjour,

je continue de poster sur ce blog des cours enregistrés ainsi que des documents d’accompagnement pour les deux cours de licence que j’assure ce semestre dans le département de Médiation culturelle de l’université de la Sorbonne-Nouvelle.

Voici d’abord des éléments pour le cours « Histoire culturelle de l’Occident contemporain » ; la séance 8 est consacrée au mouvement étudiant des années 1960.

Le mouvement étudiant au Royaume-Uni dans les années 1960

textes sur Mai 68 en France

Ces documents ainsi que le cours sont pour l’essentiel tirés du livre que j’ai dirigé aux éditions Atlande sous le titre Médias, cultures, pouvoirs, Etats-Unis et Europe occidentale, 1945-1991 (2019).

 

Je poste également ici les éléments du cours « Politiques et institutions culturelles en France », séance 8 consacré au financement public de la culture.

Jean.Michel Tobelem sur le mécénat culturel

dossier des Cahiers français financer la culture (2019)

J’espère que ces éléments vous seront utiles. A très vite pour la séance 9 de ces deux cours.

LM

Cours en ligne (1)

Bonjour,

voici une semaine que la France est entrée en confinement. Dans le supérieur comme dans le secondaire, les enseignants s’organisent tant bien que mal pour assurer la désormais fameuse « continuité pédagogique ».

De mon côté, j’ai commencé à enregistrer des cours que j’ai déposés sur l’environnement numérique de travail, accompagnés de présentations powerpoint et de divers documents. L’accès à cet ENT n’étant pas complètement assuré, je préfère doubler en postant sur ce blog ces éléments. Bien entendu, cela ne résout pas tout, en particulier pour ceux qui ne disposent pas chez eux d’une connexion internet de qualité. A ces étudiants aussi il faudra pouvoir offrir des solutions adaptées le moment venu et au cas par cas.

En attendant, voici quand même, pour celles et ceux qui pourront en prendre connaissance, un matériau qui devrait leur permettre de continuer à travailler malgré les conditions si particulières d’existence que nous connaissons depuis une semaine… et qui risquent de durer encore plusieurs semaines.

Je commence par deux premiers enregistrements correspondant à la fin de la séance 7 du cours sur les institutions et politiques culturelles en France ; le premier enregistrement porte sur les centres culturels de rencontre, le second sur les tiers lieux. Je poste également la présentation powerpoint de cette séance ainsi que des documents complémentaires.

J’espère pouvoir poster demain des enregistrements correspondant à l’autre cours, sur l’histoire culturelle de l’Occident contemporain.

Bonne écoute, bon travail, bon courage.

LM

E1 et E2 :

Autres documents :

article du Monde sur les tiers lieux (2018)

tiers lieux (ministère de la Culture 2019)

Présentation M4MA004 séance 7 (instit° culturelles)

Jacques Rigaud les centres culturels de rencontre (2004)

Printemps pourri

Bonsoir à tou.te.s,

j’espère que vous lisez ce billet confortablement installé.e dans un bon fauteuil, avec une tasse de thé fumante et, qui sait, un chat roulé en boule pas loin. Peut-être êtes-vous parti.e à la campagne, loin de Paris et des grandes villes, dans une maison secondaire ou familiale, quelque part en France. J’espère surtout que vous allez bien, vous et vos proches.

On a peine à s’en souvenir parce que cela paraît loin mais il y a quelques jours encore on préparait ses vacances de Pâques, on préparait ses cours, on préparait tout un tas de choses ; et/ou on défilait contre la réforme des retraites ou contre les projets du gouvernement pour l’enseignement et la recherche, ou contre, ou pour autre chose… Tous ces combats et ces projets ne deviennent pas dérisoires ou futiles parce ce que le virus a pourri notre printemps mais la rapidité et la brutalité des événements les mettent soudain à une distance considérable, comme s’ils appartenaient déjà à un lointain passé. En quelques jours, en quelques heures, notre réalité a basculé. Je ne sais pas si « nous sommes en guerre », comme vient de le dire et de le répéter le président de la République (les civils syriens qui continuent de subir les bombardements russes et turcs trouveraient certainement à y redire). Mais je sais que ce lundi ne ressemble à aucun autre que j’aie déjà connu.

Je fais partie des inconscients que le président a tancés ce soir dans son discours très « chef de guerre », de ces mauvais citoyens qui ont dîné au restaurant samedi soir, qui sont allés se promener dimanche.  A vrai dire, la mauvaise conscience qui devrait m’accabler ne m’effleure qu’à peine. Faut-il le rappeler à ceux qui aujourd’hui nous tirent les oreilles, aucune interdiction n’enjoignait de rester chez soi ce week-end. Juste de prendre des précautions, ce que bon nombre de ces mauvais citoyens ont fait. Après des jours de pluie – et pas seulement une pluie de mauvaises nouvelles – nous goûtions les premiers moments – et les derniers, mais nous ne le savions pas encore – de soulagement, les premiers rayons du soleil printanier. Maintenant que nous allons tous être confinés chez nous pendant les semaines qui viennent, ce bol d’air ressemble à la grande inspiration que prennent les apnéistes avant de descendre dans les profondeurs. Bien sûr, si cela a aggravé la situation, on ne peut que le regretter. Mais je pense très sincèrement que la décision de tout fermer était prise dès avant cette orgie de sociabilité. Les autorités savent que cette décision est nécessaire, au vu de ce qui s’est passé en Chine et en Italie. D’autres pays y viendront aussi, y viennent déjà. On se souviendra de ces derniers bons moments avant la plongée dans l’inconnu.

Sans doute, malgré toutes ces précautions et restrictions et celles, encore plus sévères, à venir, y aura-t-il beaucoup de morts. Le gouvernement ne peut pas le dire, sous peine d’aggraver des phénomènes de panique ou de dépression collectives. Mais si ce que les scientifiques, eux, disent et prédisent assez clairement (la moitié de la population infectée d’ici un mois ou deux), et même si la létalité de ce virus est relativement faible, ces morts se compteront peut-être par dizaines de milliers à l’échelle d’un pays comme la France. Ces chiffres font froid dans le dos, surtout qu’il ne s’agit pas que de chiffres mais de vie trop tôt interrompues, de familles en deuil. On ne peut cependant pas exclure que les mesures qui sont prises réduiront significativement les pertes humaines ; en Chine, nous serions entre 3000 et 4000 morts et l’épidémie semble déjà reculer. Espérons qu’il en sera de même en Europe.

En attendant le choc, ce qui disparaît déjà sous nos yeux, c’est, en partie, la qualité de ce qui fait la vie humaine. Les relations entre les gens. Chacun est sommé de rester chez soi, de limiter au maximum les contacts physiques et les déplacements. On ne se sert plus la main, on n’embrasse plus ses amis. On doit même se tenir à distance de ses parents, de ses proches les plus âgés, les plus fragiles, pour leur propre sécurité. C’est un crève-coeur. Plus de rassemblements, plus de fêtes. Restaurants et bars fermés, lieux de distraction et de culture fermés, écoles, crèches et universités fermées, parcs et jardins fermés à Paris. Je pense à tous ces comédiens, à tous ces artistes privés de public, à toutes ces oeuvres qui resteront lettre morte, au moins pour un temps. Je pense aussi à mes étudiants qui avaient trouvé un stage dans une structure culturelle, ou qui s’apprêtaient à partir en mobilité à l’étranger et qui vont devoir renoncer à leurs projets. Oui, le printemps 2020 s’annonce vraiment pourri.

Mais se lamenter n’y changera rien – ou alors pour le pire. Même si c’est plus facile à écrire qu’à faire, essayons de tirer le meilleur parti de la situation. Téléphonons-nous plus souvent. Prenons des nouvelles les uns des autres. Profitons de ce temps soudain libéré – du moins pour ceux d’entre nous qui le peuvent – pour lire, écrire, écouter de la musique, classer tous ces papiers qui s’entassent sur nos étagères, regarder la série qu’on se promettait de voir pendant les vacances, jouer aux jeux vidéo en solitaire ou en ligne, retrouver le plaisir de jouer avec ses enfants (même si j’ai conscience que la vie de famille dans de petits logements n’est pas toujours réjouissante…). Les plus bricoleurs bricoleront, les cuisiniers cuisineront, les amants s’aimeront… du moins s’ils vivent sous le même toit! Pour les autres, les lettres – électroniques, car la poste rechigne à prendre en charge lettres et paquets – restent possibles.

Je termine sur une note humoristique. Un journal occitan rappelait qu’en 2017, dans Astérix et la Transitalique, le héros gaulois affrontait déjà un certain Coronavirus. Et, bien sûr, c’est le Gaulois qui a fini par l’emporter, par Toutatis!

Qu’il en soit ainsi. Prenez soin de vous et des vôtres.

LM

 

 

Pour le Magazine littéraire

Après avoir acquis Le Magazine littéraire il y a quelque cinq années, Claude Perdriel souhaite désormais s’en séparer et projette de le céder à Jean-Jacques Augier et à Stéphane Chabenat, propriétaires de Lire.

Ce 19 février, ceux-ci sont venus présenter leur projet de reprise au CSE dont dépend le journal puis ont rencontré la rédaction du Magazine. Ils ont alors exposé qu’ils souhaitaient fusionner les deux « marques », sous la forme d’un seul mensuel publié sous le titre Lire/Le Magazine littéraire, à raison de dix numéros par an. Dans le même temps, cette nouvelle entité éditerait une dizaine de hors-séries par an, sous les labels associés ou dissociés, au coup par coup, de Lire et du Magazine littéraire, selon leur registre et leur objet. Jean-Jacques Augier et Stéphane Chabenat assurent qu’ils reprendront l’équipe du Magazine telle quelle – journalistes « permanents » et pigistes salariés.

Ces perspectives peuvent au minimum laisser dubitatif. Du point de vue de l’équipe, les expériences passées de Jean-Jacques Augier dans la presse (notamment au magazine Têtu, qui a connu beaucoup de licenciements, puis une liquidation) et la gestion actuelle de Lire (dont la rédaction se réduit à trois journalistes, dont un seul en CDI) ne sont pas propres à inspirer confiance.

Au-delà du destin de l’actuelle rédaction, c’est l’existence même du titre qui, entré dans sa cinquante-quatrième année, est menacée, puisqu’il serait appelé à se dissoudre dans une entité fourre-tout. Certes, ce nouveau journal serait en position dominante, mais la presse ne repose pas sur le principe de simples vases communicants. Ce genre d’opération, plutôt que d’additionner les lectorats de Lire et du Magazine littéraire, peut aussi tout bonnement les perdre tous les deux, d’autant que les registres, notamment critiques, des deux titres sont fort différents. Les rares précédents de fusions de titres ont par ailleurs été des échecs cuisants (cf., dans la presse cinéma, l’éphémère Studio-CinéLive).

Ce serait aussi laisser filer, sans réelle garantie, tout un pan de la littérature et des sciences humaines en France, tant les archives du Magazine constituent un patrimoine incomparable, auquel ont contribué tous les monstres sacrés de l’écriture et de l’édition, ainsi que les meilleurs spécialistes et connaisseurs. Ce serait également, enfin, un coup de plus porté à la diversité de la presse française, dès lors qu’on passe de deux journaux à un seul, sous prétexte de simplification et de position dominante.

Cette cession pourrait s’effectuer dans les trois mois. Une Société des journalistes du Magazine littéraire s’est constituée, afin notamment de proposer, d’encourager ou de catalyser des projets alternatifs, que ce soit sur le plan de la formule rédactionnelle, du modèle économique et des investisseurs.

Écrivains, universitaires, journalistes, professionnels du livre… Nous encourageons et appelons Claude Perdriel à écouter la rédaction du Magazine littéraire et à étudier d’autres projets de reprise du titre. Nous ne pouvons croire que le cofondateur du Nouvel Observateur, acteur central de la presse française depuis tant d’années, engagé dans de multiples aventures éditoriales, ne se résolve à aujourd’hui laisser disparaître, par la force des choses, un titre aussi ancien, précieux et emblématique que Le Magazine littéraire.

Si vous pensez vous aussi que ce projet est funeste, signez à votre tour la pétition sur le site change.org :

LM

Passé et avenir de l’Université publique

Bonjour,

mardi prochain, 10 mars, dans le cadre de la  Semaine des Arts et Médias de l’université de Paris 3 est organisée une table ronde sur l’histoire et la mémoire de l’université. En voici le programme :

Table ronde Collecter et faire vivre la mémoire d’une université

Mardi 10 mars de 15h00 à 17h00 en salle D03 (Campus Censier)

À l’aube du déménagement de la Sorbonne Nouvelle sur un nouveau site, le campus Nation, cette table ronde, organisée dans le cadre de la Semaine des Arts & Médias (9-13 mars 2020) de la Sorbonne Nouvelle, souhaite engager une réflexion participative et commune sur les modalités de collecte et d’écriture de l’histoire et de la mémoire de la Sorbonne Nouvelle, notamment sur son site de Censier. Quelles archives récolter, quels témoignages recueillir, comment documenter les mémoires de son personnel, de ses étudiant.e.s, passé.e.s et présent.e.s, des acteurs de son territoire dans leur diversité ? A quelles fins et pour quels usages ? Autour de cette table seront réunies des personnalités ayant travaillé à la mémoire d’universités issues  comme la nôtre de la recomposition du paysage universitaire en 1968 (Paris 8 Vincennes, Paris Nanterre) et des professionnel.le.s de l’archive (INA, universités) qui ont accepté de venir témoigner de leur expérience pour nous aider à élaborer la nôtre.

La table ronde débutera par la projection d’archives audiovisuelles de l’université Sorbonne Nouvelle à Censier au fil de l’histoire, grâce à l’aimable autorisation de l’INA.

INTERVENANT.E.S

Anne Bourquard, Archiviste, déléguée à la protection des données personnelles, université Sorbonne Nouvelle

Ghislaine Glasson Deschaumes, Chef de Projet, Labex Les Passés dans le présent, université Paris Nanterre

Catherine Gonnard, Chargée de mission en documentation, INA

Emilie Née, MCF en sciences du langage, Université Paris Est Créteil

Frédérique  Sitri, MCF HDR en Sciences du langage,  co-responsable du parcours Ecrifore du master FLDL (Fonctionnements linguistiques et dysfonctionnements langagiers), université Paris Nanterre

Charles Soulié, MCF en sociologie, université Paris 8

Valérie Spaëth, Professeure au département DFLE, directrice du laboratoire DILTEC EA 2288, université Sorbonne Nouvelle

ANIMATION

Laurent Martin, professeur d’histoire, médiation culturelle, université Sorbonne Nouvelle

Catherine Treilhou-Balaudé, vice-présidente culture et communication, professeure d’histoire et esthétique du théâtre, université Sorbonne Nouvelle

J’ajoute aussi le programme complet de la Semaine des Arts et Médias, organisée comme chaque année par l’UFR des Arts et Médias de la Sorbonne-Nouvelle et qui est placée cette année sous le parrainage de Michèle Cotta.

Vous pouvez retrouver ce programme à cette adresse :

http://www.univ-paris3.fr/du-9-au-13-mars-2020-la-semaine-des-arts-et-des-medias-619736.kjsp

Et ici :

programmesam5-v8web programmesam5-overview-web

programmesam5-v8web

Cette réflexion sur le passé de l’université, son histoire et sa mémoire, trouve un écho particulier en cette heure où l’inquiétude quant à son avenir grandit parmi les personnels et les étudiants de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Même si aucun projet de loi n’a été à ce jour proposé par le gouvernement, les différents rapports qui ont été produits par des personnes proches des cercles du pouvoir – pour la plupart sans expérience actuelle de ce qu’est l’ESR – et qui préparent les futures annonces officielles font, comme l’écrivent les chercheurs du collectif « Sauvons l’Université », « froid dans le dos »!

(voir l’analyse du collectif à cette adresse :

http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8594

On peut consulter aussi le blog Université Ouverte :

Accueil – Facs et Labos en Lutte

Ou encore le blog Academia (non, rien à voir avec la boîte de soutien scolaire!) sur le site Hypothèses.org

Pour sa part, le département de Médiation culturelle de l’université de Paris 3 a proposé à vote la motion suivante, à laquelle je souscris pleinement :

« À l’issue d’une première réunion organisée par la direction du Département de Médiation culturelle de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 à l’intention des enseignant-e-s et
enseignant-e-s-chercheur-e-s du Département, le lundi 2 mars 2020, à 10h30, au Centre universitaire Censier, les personnes présentes soumettent à l’avis de l’ensemble des personnes
engagées dans la vie du Département, enseignant-e-s et enseignant-e-s-chercheur-e-s, personnels administratifs et étudiant-e-s la motion suivante.
En fonction de l’avis recueilli par vote électronique jusqu’au 4 mars à minuit auprès de l’ensemble de ces personnes, la motion pourra être proposée en tant que position officielle du Département de Médiation culturelle.
MOTION :
Le Département de Médiation culturelle de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 engage une réflexion sur le projet de la loi dite LPPR (Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche) et déclare son opposition à ce projet de loi. Il rejette les options affichées par les textes qui préfigurent le projet de loi : pouvoir renforcé de la Présidence des universités, qui deviendrait décisionnaire pour les carrières des personnels ; mise sous tutelle politique des orientations et activités de la recherche ; concentration des moyens sur des universités censées
mener une recherche intensive. Il dénonce la place insuffisante et problématique que l’application d’une telle loi laisserait aux sciences humaines et sociales (SHS), reléguées au
rôle superficiel de remédiation des problèmes de société. Il s’inquiète de la tendance que manifestent ces textes à une instrumentalisation de la recherche par la généralisation des
appels à projets. Il souligne que la précarité déjà présente des enseignant-e-s de l’université, chercheur-e-s et enseignant-e-s-chercheur-e-s serait encore aggravée par la multiplication des
contrats courts et des CDI de projet qui seraient favorisés par cette loi, en convergence avec la précarité des personnels administratifs et des étudiant-e-s. Il s’oppose à la remise en cause par
la loi de l’accès à la titularisation pour les personnels enseignants, enseignants-chercheurs et administratifs.
En conséquence de cette opposition, le Département de Médiation culturelle se mobilise par la poursuite de réunions de réflexion. Il propose à ses enseignant-e-s de débattre de ces différents points au sein de leurs cours et envisage diverses modalités de l’action, dont
l’appel à une Assemblée Générale du Département pour les enseignant-e-s et enseignant-e-s- chercheur-e-s, les personnels administratifs et les étudiant-e-s. »

Vous pouvez voter pour (ou contre!) cette motion jusqu’à ce soir minuit à cette adresse :

http://enquetes.univ-paris3.fr/index.php/781181?lang=fr

Cette assemblée générale a eu lieu ce matin et s’est notamment prononcée à l’unanimité contre les orientations de la LPPR telles que nous les connaissons actuellement.

Reste à déterminer quelles seront les modalités d’action dans les jours et semaines à venir.

Une journée « fac morte » est organisée demain dans toute la France. Le 5 mars, l’université et la recherche s’arrêtent. Et leurs personnels sont invités à descendre dans la rue pour manifester leur inquiétude et faire entendre leurs revendications. Je participerai à cette manifestation et j’espère que nous serons nombreux dans la rue, étudiants, enseignants, personnel administratif, et tous ceux qui voudront se joindre à nous pour défendre l’Université publique, un enseignement et une recherche de qualité.

Du succès de cette manifestation dépendra en partie la suite des opérations. Si la mobilisation est massive, une dynamique se créera qui pourra peut-être nous permettre de contrer ou de limiter les effets des projets gouvernementaux. Faut-il dès à présent appeler à une grève reconductible, à la rétention des notes et des diplômes, voire au blocage des établissements? Pour ma part, je m’y refuse, considérant que ma responsabilité en tant qu’enseignant chercheur est de rendre le meilleur service possible à mes étudiants, quelles que soient par ailleurs les difficultés croissantes à le faire. Mais on ne peut rien exclure à ce stade, pas même un sursaut de lucidité du gouvernement.

LM

Addendum :

Résultat de la consultation sur la motion proposée par le département de médiation culturelle (reçu ce matin, 5 mars)

Quelle est votre position par rapport à cette motion ?
Pour 206 88,03%
Contre 20 8,55%
Ne se prononce pas 8 3,42%
Total 234
Heureux de voir que les collègues et étudiants qui se sont exprimés ont, dans leur écrasante majorité, approuvé la motion élaborée en début de semaine. J’espère que je les retrouverai dans la rue cet après-midi malgré le climat maussade!
Une photo de la manif : il y avait de la bonne humeur dans la rue et de la beauté dans le ciel!