D’un colloque, l’autre (bis) : les droits culturels

Bonjour,

il est un peu difficile de se déplacer en ce moment mais j’espère que les choses s’amélioreront d’ici le 19 décembre prochain, première journée du colloque organisé par le Comité d’histoire du ministère de la Culture comme point d’orgue des célébrations du soixantième anniversaire de la création du ministère des Affaires culturelles par André Malraux.

Ce colloque, intitulé « Du partage des chefs-d’oeuvre à la garantie des droits culturels – ruptures et continuité dans la politique culturelle française » aura lieu les 19 et 20 décembre prochains à l’auditorium du Louvre. Votre serviteur y donnera la réplique le matin du 19 à son maître, l’illustre Pascal Ory, qu’on se le dise…

Voici la présentation du colloque par la présidente du Comité d’histoire, Maryvonne de Saint-Pulgent :

L’année 2019 qui s’achève a été l’occasion de célébrer le soixantième anniversaire de la création du « ministère des Affaires culturelles » con é par le général de Gaulle à son « ami génial », André Malraux. A n de clore cette célébration, l’actuel ministre de la Culture, Franck Riester, a chargé le Comité d’histoire d’organiser, avec le précieux concours du musée du Louvre, ce colloque à dimension tout à la fois rétrospective et prospective revisitant six décennies de politiques culturelles à travers le prisme des droits culturels.

Dans le discours inaugural qu’il prononça en 2009 à l’occasion du… cinquantième anniversaire de la création du ministère, Antoine Compagnon relevait déjà, à propos du mot culture, que « le sens anglais du mot s’est peu à peu imposé à nous, culture, venu de l’ethnologie et de la sociologie, pour désigner l’ensemble des valeurs symboliques qui dé nit un groupe humain », de sorte que « toutes les cultures ont une égale légitimité, une égale dignité, voire une égale valeur ». Depuis lors, notre pays a introduit dans sa législation, à trois reprises (2015, 2016 et 2019), la référence « aux droits culturels énoncés dans la Convention [UNESCO] du 20 octobre 2005 ».

Grâce à une approche transdisciplinaire incarnée par la trentaine d’intervenants qui ont bien voulu répondre positivement à notre sollicitation, ce colloque a pour ambitions :

– d’élucider cette notion de droits culturels et sa diffusion depuis la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) ;

– de repérer les différentes traductions qu’elle a pu connaître, en termes d’action publique, au cours des six dernières décennies ;

– d’en approfondir la nature juridique ;
– d’analyser son impact sur les politiques culturelles ou les projets culturels ;

– d’interroger l’ampleur, voire la réalité, de l’éventuel « changement de paradigme » dont elle serait la source.

Et voici le programme complet :

Livret du participant_Colloque Du partage des chefs-d’oeuvres à la garantie des droits culturels_19 et 20 décembre 2019 (glissé(e)s) 1

L’annonce de ce colloque me rappelle les souvenirs plaisants d’un colloque auquel j’ai participé à Bucarest en octobre dernier sur les rapports entre intellectuels et médias aux XXe et XXIe siècles. Organisé conjointement par le CARISM de l’université de Paris 2 et l’université de Bucarest, ce colloque était le 25e colloque franco-roumain des sciences de l’information et de la communication ; un quart de siècle déjà pour cette réalisation exemplaire de la francophonie universitaire! Merci à Nicolas Pelissier, Rémy Rieffel et Camelia Cusnir (j’en oublie certainement) d’avoir oeuvré pour cette belle rencontre qui, je l’espère, donnera lieu à la publication d’actes.

La belle bibliothèque de la faculté de droit à Bucarest, qui vaut bien, par son décor, la Lavisse de la rue Richelieu!

LM