Bonjour,
le département de médiation culturelle de l’université de la Sorbonne-Nouvelle / Paris 3 fête cette année son quart de siècle d’existence. Fondé en 1994 par Claude Aziza et Jacques Boissonnade, il a dû se faire une place parmi les formations en arts et médias de cette université née de la réforme Edgar Faure de 1968. Toisé de haut, au début, par les départements plus anciens et, disons-le, plus prestigieux – le Cinéma, le Théâtre, la Communication – il a conquis leur respect grâce au professionnalisme de ses directeurs successifs, de Claude Aziza à François Mairesse en passant par Bruno Péquignot. Pour avoir moi-même dirigé ce département ces quatre dernières années, je peux témoigner de l’engagement des collègues, personnels administratifs compris, au service des étudiants.
Créé sur le modèle de l’animation socio-culturelle, il proposa d’abord une licence de médiation culturelle puis un master, avec pour commencer deux filières (une filière pro et une filière recherche). Aujourd’hui, tout en continuant de proposer – cas unique en France – une formation en médiation culturelle dès la première année de licence, ce département ne propose pas moins de huit parcours différents en première et deuxième années de master, qui tous ont à la fois une dimension recherche et une dimension pro (ou, pour le dire autrement, une dimension théorique ou fondamentale et une dimension pratique ou appliquée).
Entretemps, nous avons dû changer l’intitulé du master, la médiation culturelle ayant disparu, pour des raisons qui m’échappent encore en partie, des nomenclatures ministérielles. Six de ces parcours sont donc rangés désormais sous l’appellation « Direction de projet ou d’établissement culturel » et deux sous celle d’ « Industries culturelles ». Mais les collègues ont décidé de maintenir le nom de « médiation culturelle » pour l’ensemble du département, ce que j’ai pleinement approuvé : ce syntagme a une histoire, faite de militantisme culturel et de volonté de démocratiser la culture, nous n’allions pas le jeter par dessus bord parce qu’un ministre de passage ou un chef de service ignorant en avaient décidé ainsi.
De cette histoire tumultueuse, de ce présent bouillonnant, et de l’avenir radieux, forcément radieux, de ces formations, il sera question samedi prochain, 16 novembre, à l’université de la Sorbonne-Nouvelle (site Censier) puisque le département y organise une célébration sous forme de trois tables rondes – dont l’une que j’animerai sur les formations de master. Voici le programme des réjouissances, vous êtes les bienvenus, l’entrée est libre dans la limite des places disponibles!
programme Et si on partageait la médiation culturelle
Au plaisir de vous y rencontrer.
LM
