Colloques et séminaires à venir sur les relations culturelles internationales

Bonjour,

l’automne est, traditionnellement, la saison des colloques et plusieurs annonces me sont parvenues concernant des rencontres à venir dans le domaine des relations culturelles internationales mais aussi de la diversité culturelle dans l’espace français.

J’en donne ici une liste, qui pourra notamment servir aux étudiants du master Géopolitique de l’art et de la culture dans le cadre des enseignements sur la diffusion de la recherche.

Par ordre chronologique, je signale d’abord une séance du Forum des migrations à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine le 17 octobre prochain, de 14h à 17h à l’ENS, 45 rue d’Ulm, Paris 5e sur le thème : Les migrants et le droit.

Ce Forum public organisé par l’ENS et l’Institut Convergence Migrations École normale supérieure.

Ce même Institut d’histoire moderne et contemporaine de l’ENS organise des séances de séminaire sur les circulations artistiques et culturelles en/depuis/vers l’Asie dans le cadre du projet Artl@s dirigé par Béatrice Joyeux-Prunel. Les séances ont lieu de 10h à 12h à l’ENS, 45 rue d’Ulm, Paris 5e, salle de l’IHMC, escalier D, 3e étage.

Les prochaines séances sont les suivantes :

7 octobre : Pauline d’Abrigeon (EPHE) : « Au-delà des japonismes, s’intéresser à l’art au Japon et aux goûts des Japonais, 1873-1926 – Milieux, réseaux, oppositions, circulations »

21 octobre : Arthur Mitteau (Inalco / Centre Chine-Corée-Japon – CCJ, EHESS) : « Les artistes chinois d’outre-mer de la seconde moitié du XIXe siècle à nos jours : un exemple d’interaction culturelle avec l’art occidental »

18 novembre :Jérémie Molho (Marie Curie Fellow ; Asia Research Institute ; National University of Singapor ; Robert Schuman Centre for Advanced Studies ; European University Institute) : « Les circulations artistiques entre la France et la Chine aux xviie et xviiie siècles »

NB : l’accès en auditeur libre aux séminaires de l’IHMC est possible, dans la limite des places disponibles. Cependant, en raison du plan Vigipirate, les personnes qui ne disposent pas de cartes d’étudiant ou professionnelles de l’ENS ou de Paris 1 devront se présenter avec une pièce d’identité à l’entrée de l’établissement.

 

Autre séminaire dont le thème peut intéresser les étudiants de géopolitique de l’art et de la culture, celui sur la Chine contemporaine à la Fondation Maison des Sciences de l’homme. Ce séminaire s’inscrit dans le cadre du projet de recherche « Modernité, transition et  réforme en Chine », co-organisé par Lun Zhang avec le laboratoire Agora de l’Université de Cergy-Pontoise, qui s’articule autour d’une série de conférences et séminaires. Plusieurs chercheurs de renommée internationale, parmi les meilleurs chercheurs chinois,français ou internationaux, interviendront lors des différentes séances.

Le thème général de cette année est celui du système politique chinois.

Voici les dates des séances, qui auront lieu en salle A3-35 de la FMSH, 54 boulevard Raspail  à Paris (6e arrondissement) :

Mardi 8 octobre | 17h – 19h : Aurore Merle: « Le mouvement de la défense des droits civiques et la question de la modernisation de l’administration étatique — une analyse à travers le cas des actions des propriétaires en matière de la défense des droits à Pékin –

Mardi 22 octobre | 17h – 19h : Lun ZHANG : « La Chine et la politique : l’avatar du maoïsme et le néo-totalitarisme à l’époque numérique et de mondialisation »

Vendredi 22 novembre | 17h – 19h: Michel Bonnin :  « L’actualité du ‘totalitarisme‘ : le cas de la Chine – une analyse à partir de deux anciens articles. »

 

Un colloque sur le cinéma coréen se tiendra le 23 octobre à la Maison de la recherche de Paris III, 4 rue des Irlandais (Paris 5e), salle Athéna.

Voici l’argumentaire et le programme :

« Alors que Bong Joon-ho vient de remporter la Palme d’or du 72e Festival de Cannes, le cinéma coréen fête son centenaire, invitant à s’interroger sur son évolution historique. En effet, que reste-t-il comme patrimoine cinématographique dans ce pays scindé en deux depuis 1948 ? Si l’année France-Corée, en 2015, avait été l’occasion de mener des réflexions sur le cinéma coréen dans ses formes, ses représentations et sa diffusion – notamment à travers le colloque international « Regards croisés sur le cinéma coréen » –, son centenaire incite à se pencher sur son histoire et son actualité. Cette journée d’études cherche à son tour à explorer le cinéma sud-coréen contemporain en le mettant en regard avec sa propre histoire et celle de son pays. Cette indispensable introspection se double également ici d’une analyse réflexive du cinéma sud-coréen en dehors de ses frontières et des moyens par lesquels il atteint un public international. »

Programme :

9h30 Accueil

10h00 Ouverture de la journée d’études

10h15 Session 1 Naissance d’un art hybride

  • Du muet au parlant : les débuts du cinéma en Corée”, Kang Chang-Il (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)

Démonstration du spectacle-cinéma

11h30 Session 2 Formes et obsessions du cinéma coréen contemporain

  • “« Parasiter » le cinéma américain : comment le nouveau cinéma sud-coréen s’inspire-t-il d’Hollywood pour en proposer un contre-modèle esthétique et idéologique ?”, Romaric Berland (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
  • “Images du sous-sol dans le cinéma de Bong Joon-ho”,Koo Moduk (INALCO)

14h00 Ecrire sur le cinéma coréen, retour sur Lee Chang-Dong chez Dis Voir

  • Présentation de l’Édition Dis Voir, Danièle Rivière (Éditrice, Dis Voir)
  • Présentation de l’ouvrage Lee Chang-Dong par Jean-Philippe Cazier (poète et co-auteur)

15h15 Session 3 Diffuser le cinéma en Corée et faire rayonner le cinéma coréen

  • La cinéphilie en Corée du Sud : depuis la naissance jusqu’à la floraison”, Hong Sora (EHESS)
  • “Politiques d’internationalisations du cinéma sud-coréen”,Frédéric Monvoisin (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)

16h30 Masterclass “Montrer le cinéma coréen à la Cinémathèque française” par Jean-François Rauger (Directeur de la programmation, Cinémathèque Française)

17h30 Conclusion

18h Pot

 

Le lendemain 24 octobre une séance du séminaire sur Arts, culture. Européanisation, internationalisation, mondialisation. Les organisateurs de ce séminaire proposent aux étudiant-e-s de master, doctorant-e-s et enseignante-s-chercheur/se/s, notamment de Paris-8, de Paris-3, de Paris-Ouest Nanterre ou d’autres universités et aux chercheurs des différents centres de recherche, un espace de présentation et de dialogue consacré à la sociologie de l’art et de l’action culturelle publique, généralement dans une optique européenne et internationale comparative. Deux autres séances sont également à signaler d’ici décembre :

Jeudi 24 octobre Présentation par les enseignants-chercheurs de l’IEE en Parcours Culture de leurs recherches respectives :

  • Gloria Guirao Soro (Doctorante en sociologie, Université Paris 8) : Migrations des professionnels espagnols de l’art contemporain au sein de l’Union Européenne. Partir pour réussir.
  • Océane Sailly(Doctorante en sociologie à l’Université Paris 3) :« La diplomatie culturelle française dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe ».

Jeudi 7 novembre :

  • Guillaume Fournier (Doctorant en sociologie, Université Paris 3) : La reconnaissance chez les plasticiens français: vers une formation plus élitiste dans les arts plastiques ?
  • Vital Shchutski (Doctorant en sociologie à l’université Paris-8) : « L’espace de l’art contemporain en Europe orientale ».

Jeudi 5 décembre :

  • Myrtille Picaud (Docteure en sociologie. Postdoctorante, Ecole urbaine de Sciences Po, Centre d’études européennes et de politique comparée, associée au Centre européen de sociologie et de science politique) : Travailler l’international. Le rôle des salles de musique et de leurs intermédiaires dans le positionnement des villes comme capitales culturelles.
  • Hervé Glevarec (Directeur de recherche Centre National de la Recherche Scientifique au sein de l’équipe Laboratoire Communication et Politique, IRISSO, Université Paris Dauphine) :La différenciation. Goûts, savoirs et expériences culturelles.

Ce séminaire organisé par Clara Lévy et Alain Quemin se déroule à l’Université Paris-8 Saint-Denis, métro Saint-Denis université, 2 rue de la Liberté à Saint-Denis, bâtiment A, Institut d’Etudes Européennes, le jeudi, en salle A 243, de 9h à 11h30.

(Comment accéder à l’Institut d’Études Européennes de l’Université Paris-8, juste en face de la (seule) sortie du métro Saint-Denis université (ligne 13), l’un des deux terminus Nord de la ligne :
Quand on entre dans le bâtiment de l’université Paris-8, il faut prendre à gauche : bâtiment A. On emprunte un escalator qui monte puis on poursuit tout droit en restant alors sur la droite et en ne prenant pas l’escalator qui descend (qui apparaît sur la gauche). Après les portes battantes, il faut tourner à droite et poursuivre tout droit, jusqu’à un genre de fontaine orientale sur la gauche. Prendre alors l’escalier sur la droite, monter d’un étage. Arrivé(e) à l’étage du dessus, l’entrée de l’IEE se trouve juste à droite de l’escalier. Il suffit de prendre le couloir, d’aller au fond et de tourner à gauche. La salle est sur la droite au fond de ce petit couloir.)

 

A signaler également le débat/conférence sur la question de l’appropriation culturelle dans l’art le 30 octobre prochain à 18h30 au Dock B 1, place de la Pointe à Pantin.

Voici le texte annonçant la manifestation :

« Le Karaïb Festival et le festival Villes des Musiques du Monde organisent un débat /conférence sur la question de l’appropriation culturelle dans l’art. « Peut-on faire ce qu’on veut de la culture des autres ? La question de l’appropriation culturelle »
Peut-on et doit-on mettre des limites au « grand mix » des cultures ? Que deviennent les identités dans un monde où les motifs océaniens se choisissent sur catalogue dans la salle d’attente d’un.e tatoueur.se, où des victimes de la mode arborent des symboles religieux sans en comprendre le sens ? Venu d’Amérique du nord, le concept d’ « appropriation culturelle » pose naturellement question à un festival tel que Villes des Musiques du Monde. A quel moment le goût de l’exotisme vire-t-il au racisme ? S’il y a appropriation, c’est qu’il y a propriété ; à qui appartiennent les formes culturelles ? Qui doit contrôler ces échanges ? Qui peut mesurer l’authenticité du geste d’un.e créateur.trice ?Cette manifestation réunira des artistes musiciens, des jeunes chercheurs en littérature caribéennes, ainsi que la rédactrice en chef du magazine Nothing But The Wax. Ce débat sera suivi d’un concert du groupe Dowdelin sur la Péniche Metaxu.avec
Anissá Bensalah, musicienne.
Chayet Chiénin, fondatrice et rédactrice en chef de Nothing But the Wax
Estelle Coppolani, doctorante en Littérature Générale et Comparée à l’Université Paris 7 – Diderot.
Sébastien Aimé Nyafouna, doctorant en littératures à la Sorbonne et professeur de lettres modernes en lycée.
Camel Zekri, un guitariste, compositeur et improvisateur
Modération : François Mauger, membre du Comité éditorial de Villes des Musiques du Monde. »

Le 5 novembre, l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM) propose une nouvelle séance de ses conférences publiques sur l’Islam dans les mondialisations.

« Comment les sociétés des mondes musulmans ont-elles contribué à représenter le monde, à maîtriser les territoires, à diffuser des langues pour communiquer au plus large ? Comment penser les changements d’échelles, l’articulation des particularismes au monde global, l’adaptation du local à l’universel ? L’expérience de l’altérité pousse les personnes et les groupes à repenser en permanence une identité qui n’est pas figée et bouscule ainsi les structures socio-politiques et religieuses. Comment les sociétés répondent-elles à ces défis ? Le cycle de cette année entend soulever la question de l’islam dans les mondialisations à travers différents angles d’approche, de la circulation des savoirs et des idées à la représentation de l’autre, des enjeux financiers à la circulation de l’information, des réflexions théologiques aux idées révolutionnaires. »

5 novembre : « Représenter, maîtriser les territoires « , avec Éric Vallet (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : « L’Islam a-t-il (ré)inventé la carte du monde ? »et Éloi Ficquet (EHESS, CéSor) : « ‘Écrire le pays’ : Les savoirs territoriaux éthiopiens dans la production cartographique européenne, du XVIIe au XIXe siècle »

Autre séance du même cycle le

17 décembre 2019 : « Parler et Écrire » avec Jocelyne Dakhlia (EHESS, CRH)  : « La langue franque méditerranéenne » et Emmanuel Szurek (EHESS, CETOBaC) : « Romanisation de l’alphabet et survie des caractères arabes dans la Turquie du XXe siècle »

Les conférences se déroulent à l’amphithéâtre F. Furet – EHESS, 105 Bd Raspail 75006 Paris (Paris, 6e arrondissement).

 

Autre séminaire que je voudrais signaler, celui sur les production et circulations des biens culturels, le cas des pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord.

Financé par le labex ICCA (Industries culturelles & création artistiques) en partenariat avec le CESSP (Centre européen de sociologie et de science politique) et le LABSIC ( laboratoire des sciences de l’information et de la communication), ce groupe de recherche dirigé par Dominique Marchetti (CESSP – CNRS) et Abdelfettah Benchenna (LABSIC – Université Paris 13) est articulé autour d’un séminaire annuel et de manifestations scientifiques régulières.

Les séances du séminaire ont lieu le jeudi entre 14h00 à 16h00 à la Maison des sciences de l’homme, Paris Nord (20 Avenue George Sand, 93210 Saint-Denis) située à la sortie du métro Front Populaire (ligne 12), salle 406.

Prochaines séances  :

Jeudi 14 novembre : Parisa Pajoohandeh, « Les trois pôles du cinéma iranien : les enjeux d’une triangulation tissée (1979-2013) (en visioconférence) »

Jeudi 12 décembre : Jade Montané :  « L’implantation de l’AFP au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : une longue histoire rythmée par des accords entre les grandes agences de presse, la décolonisation et les enjeux stratégiques de l’Etat français ».

 

Enfin, dernier séminaire de cette déjà longue liste, celui de l’INALCO sur les aires culturelles, entre histoire et épistémologie. Le séminaire s’intéresse à la notion d’aire culturelle dans la dynamique de sa construction en tant qu’objet d’étude. Seront abordés tout aussi bien ses fondements épistémologiques, que les aspects historiques et institutionnels qui sont ses vecteurs.

« En promouvant une perspective nourrie de réflexivité, seront abordées des questions majeures pour les enseignements et la recherche déployées au sein de l’INALCO. Parmi celles-ci on peut mentionner : les frontières entre les aires culturelles, les critères qui fondent le découpage d’une aire culturelle (langue, existence étatique, religion, « culture », etc.), l’histoire des pratiques lettrées, la circulation des savoirs, l’apport des archives institutionnelles. »

Prochaines séances :

Lundi 25 novembre, 14h00-16h00  : « Epistémologie des aires culturelles : Face aux disciplines » avec  Jean-François Huchet (INALCO) Les aires culturelles et l’économie.

Mercredi 11 décembre 14h00-17h00 : Les aires culturelles : Regards d’ailleurs » avec Joseph Ciaudo (Université de Cergy-Pontoise), « Les histoires de la civilisation (ou culture) chinoise : Remarques méthodologiques pour l’étude d’un genre historiographique transnational et Xin Xu (ANHIMA), » La Chine grecque : Manuels chinois d’histoire mondiale rédigés par les missionnaires protestants et leur réception confucéenne ».

 

Je signale pour terminer tout à fait ce post le colloque organisé par le Comité d’histoire du ministère de la Culture, dans le cadre des célébrations du 60e anniversaire de la création du ministère des Affaires culturelles, les 19 et 20 décembre prochains sur l’histoire et l’actualité de la question des droits culturels. J’aurai l’occasion de reparler de cet important colloque.

Bon dimanche,

LM

 

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