Cultures en Europe (et ailleurs)

Bonjour,

il n’est plus temps de vous souhaiter une bonne année, celle-ci étant entamée depuis un bon mois, mais comme personne n’ira me le reprocher, je vous souhaite quand même 11 mois formidables!

Happy New Year 2019 in different languages illustration

Un mois que je cherche en vain un moment de tranquillité pour pouvoir rédiger un nouveau post. Et voici qu’une occasion se présente, je la saisis!

Avant toute chose, je vous rappelle que la prochaine séance du séminaire sur la diversité culturelle dans les capitales européennes a lieu… demain, jeudi 7 février, de nouveau au Musée national de l’histoire de l’immigration, de 14 à 16h. La séance portera sur le patrimoine, avec deux interventions, l’une d’Evelyne Ribert sur les mémoires des migrations espagnoles en région parisienne, l’autre d’Emilie Goudal sur la mémoire de l’immigration algérienne dans les musées parisiens.

Dans le prolongement de ce séminaire, et en conclusion du programme de recherche qui s’est déployé sur les quatre dernières années, un colloque aura lieu à Bordeaux au mois de juin prochain.

Je donne ici l’appel à communication. Les propositions sont à envoyer avant le 30 mars prochain.

Transferts, espaces et rayonnement culturels dans les capitales européennes depuis 1945 : Berlin, Londres, Madrid, Paris.

Colloque international et pluridisciplinaire, 6 et 7 juin 2019, Bordeaux
Sous la direction de Françoise Taliano-des Garets, professeure d’Histoire contemporaine, Sciences Po Bordeaux, CHS des Mondes contemporains, Paris 1, Panthéon Sorbonne
Langues : Français et anglais
Partenariat : Sciences Po Bordeaux, CHS des mondes contemporains Paris 1, ICEE Paris 3, , Région Nouvelle Aquitaine, Comité d’Histoire du Ministère de la Culture, ville de Bordeaux, FRAC Nouvelle Aquitaine, Office artistique de la région Nouvelle Aquitaine

Comité scientifique :
Jeremy Ahearne
Olivier Bessy
Hubert Bonin
Agnès Callu
Valeria Camporesi
Philippe Chassaigne
Tristan Coignard
Pascale Goetschel
Laurent Martin
Carmen Navarro
Pascal Ory
Juan Arturo Rubio Arostegui
Françoise Taliano-des Garets
Matthieu Trouvé
Julie Verlaine
Jonathan Vickery

Ce colloque d’histoire culturelle ambitionne de faire émerger les principaux résultats d’une recherche collective qui s’est déroulée dans le cadre d’un programme de recherche triennal centré sur les villes de Berlin, Londres, Madrid et Paris depuis 1945. Territoires de flux, de réception et d’influence, les capitales européennes depuis 1945 se caractérisent par une ouverture culturelle de plus en plus large à l’Europe et à la mondialisation, trait commun qui transgresse leurs différences politico-administratives. C’est autour de la dynamique spatio-temporelle que nous avons donc choisi d’organiser ces deux journées d’histoire culturelle urbaine. La démarche se veut pluridisciplinaire et nous souhaitons pouvoir rassembler des historiens de spécialités diverses, des historiens de l’art, des anthropologues, géographes, sociologues, politistes… La dynamique spatio-temporelle de ces quatre villes sera étudiée de façon comparative à partir de trois thématiques principales : les transferts, les espaces, le rayonnement culturels.
1-Capitales et transferts culturels
On examinera en premier lieu comment les transferts se sont opérés, à quels rythmes, par quels vecteurs, avec quelle intensité. Les communicants pourront, en procédant de préférence à des comparaisons de villes, étudier les secteurs culturels de leur choix. Il s’agira de montrer comment les influences extérieures ont investi les quatre villes et comment la greffe a pris. Cette analyse, du point de vue de la réception des influences, permettra de mesurer le degré de perméabilité de chacune des capitales et ce qui le conditionne. La réception de la culture de masse -la circulation étant plus ou moins aisée suivant les types de régimes politiques (Madrid sous Franco, Berlin de la Guerre froide)- pourra être abordée autant que celle des cultures minoritaires et des contre-cultures. La diversité des cultures et des genres constituera un champ d’exploration indispensable sous l’angle des processus de contestation/institutionnalisation. La réflexion pourra se focaliser sur les femmes et les hommes, les générations, les groupes sociaux qui ont porté le changement tout en se concentrant sur les circulations et les réseaux.
2-Capitales et espaces culturels
Les capitales présentent des espaces dédiés à la culture dont la localisation a pu évoluer au gré des bouleversements politiques, des politiques culturelles et urbaines ou encore des flux migratoires. Un repérage des lieux durables ou éphémères, officiels ou de l’underground (friches artistiques), des quartiers les plus représentatifs donnera matière à l’élaboration d’une cartographie. La mise en évidence des rythmes et des facteurs d’évolution de la géographie culturelle nous paraît dans, un premier temps, essentielle. La notion de territorialité, relation entre le territoire et les habitants dans le domaine culturel pourra être étudiée. Dans un second temps, nous souhaitons approfondir la relation spécifique entre politiques de restructuration urbaine et culture sous l’angle des concordances et/ou discordances dans les temporalités, les choix architecturaux et urbanistiques, les processus de revitalisation et leurs effets sociaux (gentrification). Les études de cas par quartiers sont les bienvenues.
3-Le rayonnement culturel des capitales
La notion de rayonnement, à savoir l’influence culturelle exercée par ces villes sur leur environnement proche et lointain, correspond à une troisième dynamique qui détermine l’existence ou non d’une « ville-monde » au sens de l’économiste Saskia Sassen. Le rayonnement est à la fois matériel et symbolique ce qui nous conduira sur le terrain des représentations. Ces villes au sommet de la hiérarchie urbaine concentrent grandes institutions culturelles nationales, richesse patrimoniale, financements étatiques, centres de formation, sièges sociaux des industries culturelles etc. Tout cela alimente leur rayonnement culturel qui pourra s’analyser de manière diachronique du local à l’international à partir de secteurs laissés au choix des communicants : spectacle vivant, arts plastiques et appliqués, industries culturelles… Sur le plan symbolique, le rayonnement des capitales s’appuie sur des représentations héritées mais aussi renouvelées  qui seront examinées à travers un choix si possible varié de productions artistiques et littéraires. Enfin, ces représentations semblent susciter, dans le contexte de concurrence urbaine qui caractérise la Guerre froide et surtout l’ouverture européenne et mondiale, un volontarisme politique prononcé. Ainsi une histoire de l’événementiel (fêtes et festivals, expositions, foires d’art contemporain, fashion week, marathons, jeux olympiques…) devrait révéler comment l’intérêt du politique s’est focalisé sur l’optimisation du rayonnement culturel par un jeu de mimétisme et/ou de différenciation donnant lieu à des stratégies de marketing urbain.

Les propositions de communications d’une page maximum accompagnées d’un bref cv et d’une liste des publications, devront être envoyées aux adresses suivantes : f.taliano@sciencespobordeaux.fr; s.machado@sciencespobordeaux.fr, avant le 30 mars 2019.

Je vous redonne le programme intégral du séminaire (qui a été complété et précisé depuis un précédent post) ici :

Programme_dépliant_2018-2019_MAJ3

En parlant de culture européenne… Je suis maintenant en mesure d’annoncer la sortie prochaine – le 14 février – du manuel Atlande consacré à la question d’histoire contemporaine à l’agrégation et au Capes d’histoire « Culture, médias, pouvoirs, Etats-Unis et Europe occidentale, 1945-1991 ». Ce fut un long travail, pénible par moments, souvent passionnant, sur une question que j’ai contribué à définir avec ma collègue Catherine Bertho-Lavenir. Le résultat devrait être à la hauteur des efforts consentis par toute l’équipe des auteurs et des correcteurs qui ont oeuvré pour donner aux étudiants – mais aussi à tous ceux qu’intéresse l’histoire du contemporain en Occident – un outil de travail commode en même temps qu’une somme à peu près inégalée d’informations et de références sur la question.

Je donne ici en primeur un fragment de l’introduction dans sa première version (la version publiée sera un peu différente) pour vous mettre en appétit.

La nouvelle question d’histoire contemporaine aux concours du Capes et de l’Agrégation se situe au croisement de l’histoire culturelle et politique du second vingtième siècle. Elle met en rapport trois termes qui doivent être définis préalablement à toute précision quant au cadre spatial et temporel de l’étude.
Le premier terme, sous son apparente simplicité, est peut-être le plus compliqué de tous. John Baldwin, dans son livre Redefining Culture : Perspectives Accross the Disciplines [Baldwin, 2005] recensait pas moins de deux cent cinq définitions de ce « bloody word of culture », ainsi que le désignait pour sa part Raymond Williams, l’un des fondateurs des Cultural Studies britanniques. Nous nous contenterons ici de définir la culture comme l’ensemble des oeuvres de l’esprit humain. Par « oeuvres », nous entendrons principalement dans ce livre les productions intellectuelles et esthétiques mais celles-ci ne doivent pas être limitées à la création artistique ou au patrimoine consacré ; nous élargirons autant que possible le spectre de l’étude, des arts aux industries culturelles, jusqu’à toucher aux modes de vie, de pensée, de croyance, de consommation, aux pratiques sportives ou à la sexualité. La culture est un complexe de pratiques sociales et de représentations mentales que la branche de la discipline historique qui s’en est fait une spécialité aborde autant que possible sans a priori ni jugement de valeur, dans la diversité de ses manifestations historiques [Ory, 2004 ; Poirrier, 2004 ; Martin et Venayre, 2005 ; Cohen et al, 2011]. Les caractères distinctifs d’une culture peuvent être étudiés à divers niveaux de réalité et d’observation, à l’échelle d’une aire géoculturelle (« la culture européenne »), d’un État-nation (« la culture française », la « culture italienne »), d’un segment de population (la « culture jeune », la « culture juive »). Quand une culture associe un style de vie, des valeurs et une esthétique et caractérise un groupe social qui se vit sur un mode minoritaire, on pourra parler de « subculture » (plutôt que de sous-culture, connoté négativement en français), par exemple pour parler de la « culture rock  » [Cuche, 2010]. Quand cette subculture porte en elle un projet global de contestation de la société ou de la culture dite « dominante » ou « officielle » (que celle-ci soit contrôlée par l’État ou laissée au libre jeu du marché), on parlera de « contre-culture » [Bourseiller et Penot-Lacassagne, 2013 ; Lacroix et al. 2015]. Couramment employés l’une pour l’autre, les notions de « culture populaire » et de « culture de masse » sont cependant distinctes. La première désigne plutôt les productions symboliques d’un groupe social historiquement construit (la « culture ouvrière », la « culture paysanne ») tandis que la seconde renvoie davantage aux productions issues des industries culturelles et destinées à un large marché.
Les médias peuvent être considérés comme l’un des domaines de cette histoire culturelle puisqu’ils fabriquent, eux aussi, des représentations mentales qui à leur tour orientent des conduites individuelles et des pratiques sociales. Leur importance centrale dans le monde contemporain, l’intérêt qu’ils suscitent dans le public mais aussi dans la communauté savante, la complexité de leurs enjeux ont conduit à une autonomisation de ce champ de recherche, suscitant des disciplines et des spécialités spécifiques (« information et communication », « media studies », « histoire des médias »). Le terme « médias » est la version francisée (dans les années 1950) des media de la langue anglaise. On le complète parfois du terme « de masse », là aussi traduction des mass media anglophones. Le terme de mass media apparaît dans les années 1920, dans une publication périodique états-unienne intitulée Advertising and Selling ; au-delà de la publicité, l’expression désigne couramment l’ensemble des techniques et des institutions permettant de communiquer un message au plus large public : affiches et tracts, presse écrite, radiodiffusion, télévision (aujourd’hui le réseau internet mais celui-ci n’est ouvert au grand public que dans les années 1990, il ne fait donc pas partie du sujet). Il faudrait ajouter à ces vecteurs les livres et revues, le cinéma, le disque, qui sont aussi des médias en ce sens.
Les médias au sens strict – c’est-à-dire avant tout les médias qui délivrent une information générale sur la vie d’une communauté politique ou culturelle – sont, depuis la fin du XVIIIe siècle, réputés constituer un « quatrième pouvoir », aux côtés (ou en face) des pouvoirs exécutif, législatif ou judiciaire. On pourra aussi parler de « contre-pouvoir », qui équilibre celui du gouvernement. Dans les démocraties libérales que sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la République fédérale d’Allemagne et l’Italie dans la deuxième moitié du XXe siècle, la liberté d’informer est garantie par les textes constitutionnels, même si, dans les faits, cette liberté est souvent limitée par l’exercice du pouvoir et des dispositifs qui s’apparentent à des formes de contrôle voire de censure des opinions. Plus généralement, ces pays pluralistes et régis par un droit d’essence démocratique se caractérisent par une séparation des pouvoirs plus ou moins stricte qui garantit la population contre les abus du pouvoir gouvernemental. Mais ce pouvoir gouvernemental ou, plus généralement, politique, n’est pas le seul qui doive être pris en considération. Les forces économiques organisées sont aussi un pouvoir ; les autorités religieuses et spirituelles, les milieux éducatifs et culturels peuvent également influer sur le cours des choses et exercer un pouvoir qui déborde leur sphère propre d’activité.
La question d’histoire contemporaine interroge les relations qu’entretiennent la culture dans sa diversité, les médias et les formes de pouvoir aux États-Unis et en Europe occidentale entre la défaite de l’Allemagne nazie et la dislocation de l’URSS. Elle invite à considérer les supports ou vecteurs, les contenus et les acteurs de la culture et des médias en lien avec l’ensemble des pouvoirs (politiques, économiques, spirituels, etc.). Elle propose de réfléchir aux permanences et aux transformations de la culture et de la vie publique au prisme des échanges culturels de part et d’autre de l’Atlantique en posant la question de la domination américaine, réelle ou imaginée, dans le cadre de la mise en place de la mondialisation. L’émergence d’une contre-culture dans les années 1960 dans l’ensemble du monde occidental puis ses mutations lors de la décennie suivante et enfin sa disparition (du moins de certaines de ses expressions originelles) dans les années 1980, sa puissance de contestation mais aussi de proposition, le dialogue qu’elle tisse entre les deux rives de l’Atlantique, ses diverses traductions nationales et locales, se trouvent au coeur de la question d’histoire contemporaine comme de ce livre. Cela dit, les interactions entre culture, médias et pouvoirs sont multiples et sont déclinées dans cet ouvrage dans diverses parties thématiques.

La première présente les relations culturelles au niveau international : système des relations entre les divers acteurs qui composent la société internationale (États, organisations intergouvernementales, institutions publiques et territoriales, acteurs privés), américanisation de l’Europe occidentale et instrumentalisation de la culture à des fins de propagande politique au temps de la Guerre froide, construction de l’Europe culturelle. La diplomatie culturelle et ce qui sera nommé, à partir des années 1990, le softpower doivent être pris en considération, de l’utilisation du jazz et de l’expressionnisme abstrait par les États-Unis au moment de la guerre froide jusqu’à la contestation de la domination culturelle américaine au cours des années 1980. Les enceintes du débat culturel et médiatique international (Unesco, Conseil de l’Europe, conférences internationales) font également partie du sujet.
Une deuxième partie porte sur l’histoire des arts, dans toute la diversité des formes d’expression. Il ne s’agit pas de proposer une histoire de l’art internaliste (histoire des formes, succession des écoles et des courants esthétiques) mais de replacer ces formes dans leur contexte historique d’apparition, de décrire leurs rapports au politique et aux pouvoirs, leurs liens avec les cultures et les sociétés qui les produisent, les diffusent, les reçoivent. La dimension économique – la présentation des structures du marché de l’art – est également présente.
La troisième partie porte sur les médias et les industries culturelles, eux aussi étudiés dans la diversité de leurs vecteurs et manifestations et dans leurs rapports à la fois au pouvoir politique (et administratif) comme au pouvoir économique. La presse et, plus généralement, les médias et les industries culturelles (édition, industrie musicale, cinéma, radio, télévision, jeux vidéo) sont étudiés dans leur organisation, leur évolution, leur rapport aux institutions démocratiques et aux instances de régulation, leurs liens avec les diverses formes d’organisation politique mais également à travers leur influence sur l’évolution sociale et culturelle dans son ensemble. La réflexion critique sur les médias fait partie de la bibliographie, de même que les travaux sur la publicité, la communication politique et les sondages d’opinion.
L’histoire des politiques culturelles et symboliques est traitée dans une quatrième partie : acteurs privés et publics organisant la création, la conservation et la transmission du patrimoine, la diffusion la plus large des oeuvres, d’une part ; politiques visant à créer et à maintenir un lien entre culture, mémoire et identité nationale, sociale ou locale, de l’autre. Les politiques culturelles publiques mises en place dans les pays occidentaux, tout particulièrement en Europe, au lendemain de la guerre, sont étudiées dans la diversité des modèles nationaux d’organisation, des moyens mobilisés, des missions assignées aux divers organismes qui en sont chargés. Les interactions entre ces politiques culturelles et la vie culturelle dans son ensemble mais aussi entre les pouvoirs publics (au niveau national, régional et local) et les acteurs privés (associations, mouvements d’éducation populaire, fondations philanthropiques, etc.) ont fait l’objet de nombreux travaux depuis une trentaine d’années dans la plupart des pays considérés.
Parmi les créateurs de représentations symboliques, les intellectuels au sens large forment une catégorie à part qui fait l’objet d’une cinquième partie dans cet ouvrage, où sont étudiés successivement les formes et motifs de l’engagement, l’essor des sciences sociales et humaines, enfin le mouvement étudiant des années 1960. Il s’agit de présenter non seulement les grandes figures et les courants de pensée qui dominent l’époque considérée, mais aussi la montée en puissance des professions intellectuelles, la massification de l’enseignement secondaire, puis supérieur, le dynamisme des sciences sociales et humaines. L’influence de ces phénomènes sur l’évolution du débat politique ou sur des événements transnationaux tels que les mouvements de contestation de 1968 est au cœur du sujet. En revanche, l’histoire des sciences et des techniques ou l’histoire de l’éducation ne sont pas traitées en tant que telles.
Une sixième et dernière partie passe en revue un certain nombre de thèmes de nature plus sociétale : les nouveaux terrains de lutte des années 1970, les politiques du corps, du genre et de la sexualité, les religions établies et les nouvelles spiritualités, les sports, la consommation et les loisirs. Les évolutions globales des sociétés occidentales et leurs rapports au politique sont analysées à l’aune des transformations culturelles, médiatiques et politiques. L’hypothèse d’une « crise de civilisation » diagnostiquée par beaucoup d’intellectuels tout au long de la période est interrogée. L’évolution des mœurs, le renouvellement des formes esthétiques, les revendications des minorités multiplient les occasions de conflit autour des valeurs dominantes. Le jeu entre censure et transgression, la contestation des pouvoirs et les échappées utopiques caractérisent tous les pays de l’aire occidentale dont les systèmes de contrôle culturel sont présentés. Les Églises participent également au débat sur les grandes valeurs des pays occidentaux, et sont, à ce titre, des acteurs de la culture et de la dynamique politique, aux États-Unis comme en Europe occidentale, mais l’histoire religieuse en tant que telle n’est pas incluse dans le sujet.
Ces six parties thématiques sont le plus souvent découpées en fiches elles aussi thématiques mais plus précises, qui sont à leur tour réparties entre les cinq grands pays au programme, auxquels s’ajoutent un point sur les circulations transnationales d’idées, d’images, de sons etc. (c’est-à-dire impliquant d’autres acteurs et logiques que ceux qui relèvent des États-nations) et un aperçu sur d’autres pays européens que les quatre pays « majeurs ». Enfin, dans ces sous-fiches nationales ou inter- et transnationales, le lecteur retrouvera des éléments de chronologie et de périodisation.

Bonne lecture!

LM

 

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